Les deux faces de l’innovation

Lors d’un séminaire en Islande le mois dernier dédié aux aux innovations, une réunion a montré combien celles-ci sont fréquemment décriées. C’est qu’elles insufflent presque toujours des chamboulements sociaux et économiques. Par exemple, le télégraphe est devenu obsolète quand est apparu le téléphone; Les matières synthétiques ont détrôné le bois et le métal, etc. Une personne a mis en évidence ce caractère constructeur/destructeur du progrès. Il s’est pour cela appuyé sur un objet courant : le smartphone. Un tout-en-un qui réunit à la fois un téléphone, une gigantesque bibliothèque musicale, un appareil photo et un ordinateur portable. Il occasionne non seulement un moindre encombrement, mais il fournit une meilleure qualité, réclame pas autant d’assemblage et requière beaucoup moins de matières premières et d’énergie. a été une catastrophe pour de nombreuses entreprises : producteurs de disques, revendeurs, fabricants d’appareils photos numériques ou de GPS. Le smartphone a été un vrai désastre pour ces industries respectives. Pourtant, en supplantant tous ces appareils, il nous a offert un plus grand confort de vie. C’est là tout « le paradoxe du progrès. Les innovations suscitent un renforcement du niveau de vie mais confrontent aussi les industries en place face à des problèmes, les font dépérir ou provoquent même leur disparition. L’augmentation de la richesse est uniquement visible à moyen terme ; mais au début pourtant, ce sont avant tout les effets négatifs qui président : certains salariés de ces industries finissent par perdre leur emploi en raison de l’innovation. Des entreprises d’ameublement disparaissent avec l’hégémonie du fabricant suédois. les petits commerces locaux qui ferment leurs portes suite à l’introduction de grands distributeurs. Les perdants de la lutte concurrentielle ont essentiellement les nouveaux entrepreneurs. Ainsi le progrès, en dépit de son indéniable utilité, est au départ presque toujours perçu comme une régression. Mais il ne faut pas omettre l’autre facette de la pièce : l’avènement de la nouvelle technologie rend certes à ce que des emplois inutiles et prive des salariés de leur métier. Mais l’innovation amène de même de nouveaux emplois et de nouvelles richesses. La morale de ce séminaire à Copenhague : la destruction a partie liée avec la nouveauté. Il est donc inutile , car celles-ci sont vouées à succomber. Les fonds dépensé dans ces grands corps malades ne font que perpétuer leur glas, quand ils auraient pu favoriser les secteurs de demain. Quand elles sont allouées aux mauvais acteurs, les aides du gouvernement tétanisent ce processus.